jeudi 28 mai 2015

Changements de Règles pour le Visa Vacances et Travail Australie ?

Changements de Règles pour le Visa Vacances et Travail Australie ?

Suite à l’annonce de nouvelles règles touchant le Visa Vacances et Travail, l’avenir de la plus grande exploitation agricole spécialisée dans la production de fleurs de l’Australie Occidentale devient des plus incertain. Permis de séjour étant attribué aux jeunes de moins de 31 ans, ce visa vacances et travail permet de passer une année en Australie tout en y exerçant une activité afin de financer son voyage. Rencontrant un énorme succès, ce titre de séjour peut être renouvelé sous certaines conditions, notamment celle d’avoir travaillé (contre rémunération mais aussi à titre bénévole) dans une exploitation agricole et ce pour une durée minimum de 88 jours.


La Remise en Question du Travail Bénévole pour le Renouvellement du WHV.

Ce que le gouvernement Australien semble vouloir remettre en question, est la prise en compte du travail bénévole en vue de faire une demande de deuxième WHV. Si cette exclusion venait à être mise en place, ce ne seraient pas uniquement les titulaires du visa vacances et travail qui seraient directement concernées, mais également les exploitations agricoles faisant appel à ce type de main d’œuvre abondante et à moindre coût.


Florescence, la plus grande ferme agricole productrice de fleurs de l’Australie Occidentale, qui chaque année fait appel à de jeunes titulaires du VVT en tant que wwoofer est donc dans l’attente d’une annonce officielle de la part du département de l’immigration afin d’être fixée sur son avenir. Située à Albany sur la côte Sud du pays et primée en 2011 en tant que PME régionale de l’année, cette exploitation dépend entièrement des travailleurs bénévoles qui cherchent à compléter leurs 88 jours de travaux saisonniers afin d’être éligibles au second working holiday visa. Les dirigeants sont donc dans l’angoisse de ne pas trouver de main d’œuvre si le travail bénévole ne compte plus pour faire de demande de renouvellement de visa.


Solution gagnant-gagnant pour les fermes comme pour les jeunes backpakers, les deux parties sont le plus souvent mises en relations via HelpX ou WWOOF qui regroupent essentiellement des fermes organiques. Dans le cas de Florescence la ferme offert le gite et le couvert à une centaine de travailleurs bénévoles qui chaque année le soutiennent dans son commerce de fleurs fraiches. Cette exploitation agricole productrice de fleurs exotiques est la plus grande de l’Australie Occidentale en dehors de Perth. Si les changements prévus sont effectivement mis en place, les conséquences seraient désastreuses puisque la ferme est totalement dépendante des travailleurs bénévoles.


Conséquences pour les Exploitants Agricoles

Pour Charles Reynolds, l’exploitant de la ferme, ces nouvelles régulations amèneraient même la question de la clôture de la ferme. Il pense aussi que cette décision serait loin de régler le problème très répandu de l’exploitation des travailleurs dans l’industrie horticole. Pour lui, le travail volontaire est même une solution idéales quant aux conditions de travailleurs pour les employés puisque les fermes y ayant recours sont notées par les personnes y ayant travaillées / séjournées par le passé. Si les commentaires sont mauvais, les backpackers en recherche de travail passent tout simplement leur chemin.




Selon Charles Reynolds, entre 3 et 5 jeunes désirant travailler pour renouveler leur visa travail et vacances le contactent chaque semaine, ce qui permet à l’exploitation de constamment avoir du personnel à disposition. Si les avantages pour le travailleur ne comprennent pas le deuxième working holiday visa, l’exploitation n’attirerait pas autant de travailleurs et certainement pas assez pour assurer sa pérennité.


Pour ce qui est des backpackers, les nouvelles mesures sont également froidement reçu à l’image de Damien, un voyageur français qui confie s’être tourner vers le bénévolat après de mauvaises expériences dans des fermes traditionnelles. Les conditions de travail ainsi que la mauvaises qualité de vie sur ces exploitations l’ont convaincu de se tourner vers fermes qui se soucient du bien-être de ses travailleurs.


Dans un communiqué publié le 1er mai, le ministre de l'immigration et la protection des frontières soulignait que les changements prévus seront avant tout mis en place pour limiter l’exploitation de travailleurs agricoles par certaines fermes profitant du renouvellement de visa pour imposer des conditions de travail médiocres et un salaire très bas. En effet, les 88 jours de travail requis dans le domaine agricole afin d’obtenir un deuxième working holiday visa, incitent les jeunes voyageurs à accepter des conditions plus que déplorables afin de prolonger leur séjour sur le territoire australien. Le ministre a également déclaré que l’actuel gouvernement souhaite tout simplement renforcer l'intégrité du système d'octroi du visa et supprimer les incitations pour les titulaires du visa à accepter des conditions inférieures aux normes.

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